Des représentants de gouvernements, d’organisations internationales et d’ONG se sont réunis lundi à Doha, au Qatar, pour l’ouverture de la dix-huitième session de la Conférence des Parties à la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC). Son ambition est de définir et mettre en oeuvre les mesures visant à limiter les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2020.
« Nous disposons d’une occasion unique au cours des prochains jours et devons la saisir », a estimé le Président de la Conférence des parties (COP 18), Abdullah bin Hamad Al-Attiyah, à l’ouverture des travaux en exhortant les participants à respecter les délais convenus et à redoubler d’efforts pour la mise en oeuvre des décisions prises.
La huitième session de la Conférence réunit les 195 États Parties au Protocole de Kyoto. Au terme de cet instrument juridique contraignant, adopté en 1997, 37 États parmi les plus industrialisées et les pays en transition vers une économie de marché, se sont fixé des limites contraignantes à respecter en matière d’émissions, ainsi que des réductions programmées. Le Protocole expire à la fin de 2012 et les participants à la COP 18 doivent se mettre d’accord sur un texte pour le remplacer.
« Il est urgent d’agir »
Dans son allocution, la Secrétaire exécutive de la CCNUCC, Christiana Figueres, a rappelé les conclusions de plusieurs rapports récents de l’ONU, qui soulignent qu’il est urgent d’agir pour empêcher la hausse des températures de plus de 2°C, sous peine de graves conséquences. Mme Figueres a affirmé que les pays peuvent encore y parvenir à condition d’agir maintenant, puisque les connaissances, technologies et politiques requises sont connues et prêtes à être utilisées.
« Les analyses des experts sont unanimes pour souligner que nous avons la possibilité de renverser cette tendance si nous agissons maintenant, ce qui serait plus efficace et moins onéreux que de le faire plus tard. Au cours des dernières trois années, les politiques et actions entreprises pour favorise l’émergence d’un avenir énergétique propre et durable se sont multipliées. Mais cela reste néanmoins insuffisant. Doha doit permettre de trouver une solution de long terme », a souligné Mme Figueres.
Lors de la réunion de la COP 17 à Durban, en Afrique du Sud, l’an dernier, 194 États parties de la CCNUCC s’étaient mis d’accord sur la Plateforme de Durban, qui rassemble plusieurs décisions, notamment le lancement d’un protocole applicable à tous les États membres pour une seconde période d’;engagement du protocole de Kyoto, et le lancement du Fonds vert pour le climat, qui a été crée pour aider les pays en développement à se prémunir des effets des changement climatique et stimuler le développement durable.