Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a annoncé vendredi qu’il y avait 85.000 personnes déplacées de plus à l’intérieur des frontières du Mali par rapport aux précédentes estimations.
Selon le porte-parole du HCR, Adrian Edwards, un groupe de travail mis en place dans le cadre du groupe inter-agences sur la protection dirigé par le HCR – la Commission sur les mouvements de populations au Mali – a établi qu’au moins 203.845 personnes sont déplacées dans ce pays troublé d’Afrique de l’Ouest. L’estimation précédente s’élevait à 118.795 personnes déplacées.
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« Cette révision des chiffres s’explique en partie par un meilleur accès de la Commission aux régions du Nord, mais aussi par un meilleur décompte des personnes déplacées dans la capitale malienne Bamako grâce au travail effectué par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). À Bamako, le nombre de personnes déplacées était estimé à 46.000 en septembre dernier, contre 12.000 en juin et juillet » a indiqué Adrian Edwards.
Cependant, des sources font état de nouveaux déplacements de personnes fuyant l’insécurité générale, les violations des droits de l’homme dans le nord du pays, la peur d‘une intervention militaire imminente mais aussi la disparition des moyens de subsistance, ainsi qu’un accès limité aux services essentiels.
L’arrivée de nouveaux réfugiés a également été constatée dans les pays frontaliers du Mali. Au Niger, 3.853 réfugiés ont traversé la frontière en septembre et octobre tandis qu’au Burkina Faso, ils étaient un millier le mois dernier. Pour le HCR et ses partenaires, l’accès aux réfugiés devient de plus en plus difficile au Niger, au Burkina Faso et en Mauritanie.