La situation en matière de sécurité dans l’est du Tchad s’est dégradée au cours des derniers mois, ce qui a compromis les avancées réalisées, s’inquiète le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, dans un rapport publié lundi.
« La brève incursion des rebelles dans l’est du Tchad en mai dernier et les combats avec les forces gouvernementales qui ont suivi ont exacerbé l’insécurité dans cette région et favorisé la résurgence des actes de banditisme, compromettant ainsi les acquis de la force européenne EUFOR et de la Mission des Nations Unies en République centrafricaine et au Tchad (MINURCAT) », écrit M. Ban dans ce rapport remis au Conseil de sécurité.
Selon le Secrétaire général, la nouvelle détérioration des relations entre les gouvernements tchadien et soudanais à la suite de cette incursion a également fait reculer la sécurité dans l’ensemble de la région. « Le processus de Dakar marque le pas depuis novembre 2008, date à laquelle le Groupe de contact s’est réuni pour la dernière fois. La signature le 3 mai de l’accord de Doha par les gouvernements tchadien et soudanais a relancé l’espoir d’une normalisation des relations, mais cet espoir a été vite déçu », souligne-t-il.
Ban Ki-moon appelle les gouvernements tchadien et soudanais à redoubler d’efforts pour instaurer la confiance et réduire les sources de tension entre eux, afin d’assurer la stabilité de la région et d’améliorer la situation humanitaire au Darfour et dans l’est du Tchad.