Le Conseil de sécurité a appelé mercredi les rebelles de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) qui opèrent dans la région des Grands lacs, en Afrique de l’Est, à signer l’accord de paix final.
Dans une déclaration orale à la presse faite par le Président du Conseil de sécurité pour juillet, l’ambassadeur de l’Ouganda, le Conseil a également remercié l’Envoyé spécial du Secrétaire général pour les zones affectées par la LRA, Joaquim Chissano, pour s’être déclaré disponible quand le moment viendra d’une signature de l’accord de paix.
Lors de consultations mercredi matin, M. Chissano a fait un exposé devant le Conseil de sécurité. Il s’agissait de sa dernière présentation alors qu’il quitte son poste pour lequel il avait été nommé en décembre 2006.
Il a souligné que les opérations militaires menées par l’Ouganda et d’autres pays de la région avaient permis de disloquer la LRA, après que le chef rebelle, Joseph Kony, ait refusé de signer l’accord de paix final. Selon lui, ces opérations ont montré une nouvelle détermination des pays de la région à faire face ensemble aux dangers posés par la LRA. Il a également noté que ces opérations avaient déclenché des représailles « brutales » de la part de la LRA en République démocratique du Congo et au Sud-Soudan.
Selon Joaquim Chissano, le chef de la LRA a donné l’impression qu’il ne s’intéressait guère au processus de paix. Il a toutefois estimé qu’il fallait poursuivre les efforts pour relancer ce processus avec la LRA parallèlement à l’action militaire. L’implication directe de Joseph Kony serait un gage de crédibilité d’éventuelles discussions de paix, selon l’envoyé spécial.
Il a également estimé que les accords de paix devaient être mise en oeuvre quelque soient les circonstances. Il a noté que les gens du nord de l’Ouganda faisaient déjà l’expérience des dividendes de la paix et estimé que ces dividendes devaient être consolidés.