Le Conseil de sécurité a réitéré jeudi son soutien au gouvernement fédéral de transition somalien, qui doit faire face à une opposition armée, et se dit prêt à étudier des mesures contre ceux qui menacent le processus de paix de Djibouti.
Dans une déclaration lue par le représentant de l’Ouganda qui occupe la présidence du Conseil en juillet, les 15 membres du Conseil répètent leur appui au processus de paix de Djibouti et au gouvernement fédéral de transition dans lequel ils voient « l’autorité légitime de la Somalie en vertu de la charte fédérale de transition ».
« La récente reprise des combats qui dirigées par al-shabaab et d’autres groupes d’opposition violents, constituent une tentative de renversement de l’autorité légitime par la force », estime le Conseil, « qui étudiera sans tarder les mesures à prendre contre quiconque compromet le processus de paix de Djibouti ».
« Malgré des progrès substantiels, le gouvernement fédéral de transition somalien continue à faire face à d’intenses pressions des forces des insurgés, appuyés par des combattants étrangers », a souligné jeudi le Secrétaire général adjoint aux affaires politiques, B. Lynn Pascoe, lors d’une séance du Conseil de sécurité sur la Somalie.
« Il est temps d’agir pour la Somalie, en appuyant une unité gouvernementale basée sur le consensus et les Accords de Djibouti afin de mettre fin à une opposition radicale armée », a-t-il ajouté.
Le groupe Al Shabaab a « intensifié sa stratégie d’intimidation de la population en commettant des assassinats ciblés de chefs de clans et de représentants gouvernementaux, y compris en décapitant des dirigeants communautaires locaux », a expliqué M. Pascoe.
Il a par ailleurs évoqué la hausse des déplacements des populations. « 200 000 personnes ont été déplacées depuis la reprise des combats le 7 mai 2009, ce qui porte le total des personnes déplacées à 1,3 million en Somalie », a-t-il dit.
Abordant la question du redressement et du développement, M. Pascoe a insisté sur l’importance pour les populations de tirer avantage du processus de paix et d’avoir accès à des services de base comme l’eau, la santé et l’éducation. Il a mis l’;accent sur l’;importance de projets générateurs d’emploi et de construction d’infrastructures clefs.