« Je suis venu ici pour écouter la population. Cette visite n’a d’;autre objectif que de me permettre de comprendre les besoins des victimes et de voir comment exercer au mieux le mandat de poursuivre les auteurs des crimes qui m’a été confié afin d’aider les communautés touchées à reconstruire leur vie », a déclaré le Procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Luis Moreno-Ocampo, à son arrivée mercredi dans la région de l’Ituri, en République démocratique du Congo (RDC).
Lors de cette visite de trois jours, le Procureur doit rencontrer des dirigeants et des représentants de toutes les communautés et plusieurs réunions-débats doivent être organisées pour lui permettre d’engager un dialogue avec des victimes, des représentants de la société civiles et la population locale, précise la CPI dans un communiqué.
« Nous poursuivons les personnes qui portent la responsabilité la plus lourde pour les crimes commis en Ituri, mais notre mission consiste aussi à mettre fin à l’impunité et empêcher ainsi que de nouveaux crimes soient commis », a également affirmé M. Moreno-Ocampo, en soulignant les résultats obtenus par la CPI dans le procès de l’ancien chef de milice Thomas Lubanga Dyilo, et le démarrage de ceux de Germain Katanga et Mathieu Ngudjolo en septembre.
« Ces procès permettent de lever le voile sur la souffrance des victimes et peuvent aider toute une population frappée par la guerre à panser ses plaies », a rappelé le Procureur avant d’ajouter que « la justice n’a pas vocation à assouvir une vengeance, mais bien à permettre à tous les citoyens de coexister ».
Le Procureur a ouvert la toute première enquête de la CPI en RDC le 23 juin 2004. Elle portait sur les crimes graves qui auraient été commis dans ce pays depuis le 1er juillet 2002 et s’est concentrée dans un premier temps sur ceux perpétrés dans la région de l’Ituri.