Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté mercredi à l’unanimité une résolution dans laquelle il exige du Soudan et du Soudan du Sud qu’ils mettent à toutes les hostilités dans un délai de 48 heures et règlent leurs différends par des négociations dans les trois mois qui viennent, sous peine de sanctions.
Dans cette résolution, les membres du Conseil de sécurité constatent que « la situation actuelle le long de la frontière entre le Soudan et le Soudan du Sud constitue une grave menace contre la paix et la sécurité internationales ».
Ils décident donc que les deux pays doivent « cesser immédiatement toutes les hostilités, y compris les bombardements aériens » dans « un délai de 48 heures à compter de l’adoption de la présente résolution ».
Ils décident que le Soudan et le Soudan du Sud doivent « retirer sans condition toutes leurs forces armées de leur côté de la frontière », « cesser d’;accueillir sur leur territoire ou de soutenir des groupes rebelles actifs contre l’autre Etat », et « mettre fin à toute propagande hostile ».
Le Conseil de sécurité exige des deux pays qu’ils reprennent « les négociations sans condition, sous les auspices du Groupe de mise en oeuvre de haut niveau de l’Union africaine et avec le soutien du Président de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), dans un délai de deux semaines » afin de parvenir à un accord sur le pétrole, le statut des ressortissants qui résident dans l’autre pays, le règlement du statut des zones frontalières contestées et le statut final de la zone d’Abyei.
Les membres du Conseil décident que les négociations doivent être conclues « dans les trois mois » suivant l’adoption de la résolution. Ils déclarent compter « prendre des mesures supplémentaires en vertu de l’;Article 41 de la Charte (des Nations Unies) si l’une ou l’autre des parties ou toutes les parties ne se sont pas conformées aux décisions énoncées » dans la résolution.
L’Article 41 de la Charte des Nations Unies stipule que « le Conseil de sécurité peut décider quelles mesures n’impliquant pas l’emploi de la force armée doivent être prises pour donner effet à ses décisions, et peut inviter les Membres des Nations Unies à appliquer ces mesures. Celles-ci peuvent comprendre l’interruption complète ou partielle des relations économiques et des communications ferroviaires, maritimes, aériennes, postales, télégraphiques, radioélectriques et des autres moyens de communication, ainsi que la rupture des relations diplomatiques. »