Leçon, débâcle, raclée… les termes ne manquent pas pour qualifier la victoire du Milan sur Arsenal (4-0), hier soir à San Siro. Si sur le papier l’affiche semblait serrée, la réalité du terrain en a été autrement, au point de faire passer les Gunners pour de simples amateurs.
Un réalisme démesuré
A aucun moment l’équipe d’Arsène Wenger n’a semblé être en mesure de rivaliser avec les hommes de Massimiliano Allegri. Dominés très tôt dans la partie, les Londoniens, vêtus de jaune en cette soirée européenne, encaissent rapidement un premier but, par l’intermédiaire de Boateng (15e), qui crucifie Szczesny d’un remarquable enchainement.
Impuissant dans tout les compartiments du jeu, Arsenal se fait surprendre une seconde fois, juste avant la pause, Robinho concluant de la tête un superbe mouvement collectif (37e).
Le festival offensif des Milanais se poursuit en seconde période, malgré l’entrée en jeu de Thierry Henry à la pause. Robinho (49e) puis Ibrahimovic (78e), sur penalty, amplifient le score au retour des vestiaires.
Les Milanais, insolents de réussite, ont mis quatre de leurs cinq tirs cadrés au fond des filets. En face, malgré une possession de balle en leur faveur (53%), les Gunners n’ont jamais pu concrétiser une seule de leur attaque.
« Notre pire performance européenne »
Après le match, Arsène Wenger a d’ailleurs reconnu la supériorité de l’adversaire, avouant au passage que son équipe n’avait « jamais été dans le match », avant de qualifier cette rencontre comme la « pire performance européenne » que le club n’ait connu.
Avant même le match retour, les Gunners ne possèdent aucune chance de se hisser au prochain tour, selon les statistiques européennes, prenant en compte tous les matchs aller-retour depuis la création de la compétition en 1993.
Un peu plus tôt dans la soirée, le Zénith St-Pétersbourg s’est imposé 3-2 dans les ultimes minutes de la rencontre. Sergueï Semak a par ailleurs inscrit un des buts de l’année, d’une superbe Madjer aérienne.
Eitel Mabouong