Le Conseil académique de l’Éducation Nationale se tenait jeudi matin à Toulouse. Le Recteur de l’académie de Toulouse a présenté les conditions de préparation de la rentrée 2012. Nicole Belloubet, 1ère vice-présidente de la Région Midi-Pyrénées en charge de l’éducation re présentait la région. Elle a été choquée par les mesures annoncées.
Informé, Martin Malvy, Président de la Région Midi-Pyrénées, a par la suite déclaré : « la prochaine rentrée scolaire, telle qu’elle est actuellement préparée, s’annonce très très difficile pour les élèves et pour les enseignants. Le Gouvernement a sacrifié l’éducation des jeunes. Je tiens à dire mon inquiétude, face au sort qui est fait à l’école publique. En Midi-Pyrénées, 314 postes seront supprimés alors que nous accueillerons 1600 élèves en plus. L’accompagnement des élèves en difficulté et les intervenants en langue sont sacrifiés, l’enseignement professionnel et technologique va en pâtir, la scolarisation des enfants de 2 ans va encore diminuer et le nombre d’élèves par classe va lui encore augmenter. Le point de rupture est atteint. En abandonnant l’école publique, le Gouvernement commet une erreur fondamentale. Les études internationales montrent que notre système éducatif s’est profondément dégradé. Cela sera un handicap pour demain, sans doute plus difficile à surmonter que les écarts de compétitivité qui expliquent en partie le chômage aujourd’hui. Dans le contexte qui est le nôtre, l’éducation et la formation sont un enjeu majeur. Elles doivent redevenir une priorité nationale. »
A l’issue du Conseil, Nicole Belloubet a vivement commenté ls mesures annoncées par le représentant du ministère de l’éducation nationale : « les décisions du Gouvernement, et leur traduction dans les établissements, conduisent au creusement des inégalités sociales. Ce sont d’abord les élèves en difficulté qui en payent le prix que 220 000 jeunes quittent chaque année, le système scolaire sans diplôme. Les caractéristiques régionales ne sont plus prises en considération. Au cours de ces dernières années, le pourcentage des jeunes accédant au Bac a diminué en Midi-Pyrénées qui fut longtemps une Région pilote. La cote d’alerte est maintenant dépassée« .