A presque 60 % d’abstention, les élections européennes n’ont pas atteint les sommets en Midi-Pyrénées. Dans une région traditionnellement encrée à gauche, le Parti socialiste a été rattrapé par Europe Écologie et largement distancé par l’UMP. Un échec d’une ampleur inattendue.
Coup dur pour le PS
Les résultats sont là, et pourtant jamais durant la campagne les sondeurs n’avaient envisagé un tel scénario. Le Parti socialiste voit sa deuxième place disputée par les écologistes et son statut fragilisé.
À Toulouse, ville de Pierre Cohen, c’est le naufrage : avec 16,9 %, le PS de Kader Arif est même devancé par la liste Europe Écologie de José Bové (22 %).
Au Parlement européen, le PS n’aura plus que 14 élus, contre 30 pour la droite et 14 pour les écologistes. « Je prends toute la mesure de la responsabilité du parti socialiste », a affirmé hier soir, d’une voix très émue la première secrétaire Martine Aubry.
Son premier test électoral s’achève par un grave échec. Le parti est confronté à deux problèmes : une éternelle instabilité interne et une difficulté à apparaître comme principal parti d’opposition capable de rassembler.
Le retour de Domminuque Baudis
Pari réussi pour l’ancien maire de Toulouse. De retour dans l’arène politique après plusieurs années d’absence, Domminique Baudis conduisait la liste UMP de la région Sud-Ouest. Sa liste a rassemblé 26% des suffrages en Midi-Pyrénées et obtient 4 sièges au Parlement de Strasbourg. Outre la tête de liste, les députés sortants Alain Lamassoure et Christine de Veyrac retrouvent leur siège. L’adjoint au maire de Perpigna Marie Therese Sanchez Schmid profite de la vague bleu. Elle siègera pour la première fois au Parlement européen.
Une victoire confortable pour Dominique Baudis qui pense déjà aux élections régionales.
Oïhana Igos