La Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Navi Pillay, a recommandé mardi au Conseil des droits de l’homme réuni sur la situation au Sri Lanka de mener une enquête sur les violations dans ce domaine commises tant par les Tigres de libération de l’Eelam tamoul (LTTE) que par le gouvernement au cours des très violents affrontements de ces derniers mois.
des tirs sur les civils qui tentaient de fuir les zones de combat
« Depuis le mois de décembre, des dizaines de milliers de civils ont été tués, blessés ou déplacés. Des experts indépendants sur les droits de l’homme et les médias devraient avoir un accès sans entraves afin de vérifier les graves violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire signalés de façon répétée tout au long des combats », a dit Mme Pillaydans un message vidéo.
« Le sort de milliers de civils qui se seraient trouvés dans la zone de conflit ou en transit vers les camps pour personnes déplacées est encore inconnu », a-t-elle ajouté.
La Haut Commissaire a souligné que « la campagne de violence des Tigres de libération de l’Eelam tamoul (LTTE) avait terrorisé le peuple sri lankais et toutes ses communautés ethniques, éliminant tous les tamouls indépendants qui avaient le courage de penser autrement ».
Elle a recommandé une enquête sur les allégations selon lesquelles des membres des LTTE auraient tiré sur des civils tentant de fuir ou auraient visé des civils par des attaques suicide.
Elle a souligné que « la fin ne justifiait les moyens en aucune circonstances ».
Navi Pillay a notamment mis en garde contre toute amnistie pour les cadres moyens et inférieurs des LTTE. « Je voudrais souligner que les amnisties empêchant de rechercher la responsabilité pour crimes de guerre, génocide, crimes contre l’humanité ou graves violations des droits de l’homme sont inadmissibles », a-t-elle dit.