Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki moon, a exprimé lundi sa profonde inquiétude sur l’escalade de propos belliqueux entre le Soudan et le Soudan du Sud et a condamné le bombardement aérien des forces soudanaises sur le territoire du Soudan du Sud.
Ban Ki moon a condamné « le bombardement aérien le 10 novembre dernier par les forces armées soudanaises sur la zone de Yida dans l’Etat d’Unity, au Soudan du Sud, le long de la frontière avec le Soudan », a fait savoir son porte parole par communiqué. Le Secrétaire général a également condamné « l’établissement d’une nouvelle alliance entre les rebelles du Darfour et les l’Armée de libération du peuple du Soudan du Nord, contre le gouvernement ».
Il a appelé toutes les parties à faire preuve de retenue dans l’utilisation de la force et a réaffirmé que le conflit peut seulement être résolu au travers d’un dialogue politique. Il a également appelé le gouvernement du Soudan et les autorités du Soudan du Sud à exercer un maximum de retenue pour gérer les tensions à la frontière.
Selon le Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), plusieurs bombes ont été lâchées par un avion dans la zone où se trouve le camp de Yida et deux d’entre elles sont tombées à l’intérieur du camp, dont l’une près de l’école. Le camp de réfugiés se trouve près d’un camp de l’Armée de libération du peuple du Soudan (SPLA).
Le camp de Yida accueille plus de 20.000 réfugiés qui ont fui récemment la violence dans les montagnes de Nuba, dans l’Etat du Kordofan méridional, qui fait partie du pays voisin, le Soudan.