Relaxé en première instance, Dominique de Villepin comparaît une seconde fois en appel. Après de longs et tortueux débats, les débats ont laissé place aux discours, réquisitoires et défenses. Lundi, le représentant du Parquet a pris la parole et demandé, une nouvelle fois, la condamnation de l’ancien Premier ministre Dominique de Villepin. Pour le magistrat du Ministère public, Dominique de Villepin, possible candidat à l’élection présidentielle de 2012, serait coupable d’avoir su mais de n’avoir rien fait pour arrêter l’affaire. Thèse non retenue par les magistrats du siège en première instance, le Procureur estime que Villepin est coupable de « complicité par abstention ». Une peine de quinze mois de prison avec sursis a été requise.
La riposte de la défense n’a pas tardé. Avant les plaidoiries de la défense, c’est Dominique de Villepin en personne qui s’est exprimé devant la presse. Et une nouvelle fois, Dominique de Villepin évoque « la main » du Président de la République Nicolas Sarkozy, adversaire politique mais aussi partie civile en première instance dans ce procès. Pour l’ancien proche de Jacques Chirac, le représentant du parquet, serait aux ordres du gouvernement et du président de la République. « Tout ceci » a indiqué Villepin, « serait incompréhensible si on oubliait que le ministère public est le représentant du garde des Sceaux, placé lui-même sous l’autorité du président de la République Nicolas Sarkozy ».
Pour les autres mis en cause, le Procureur a requis trente mois d’emprisonnement, dont 18 avec sursis, contre l’ancien vice-président d’EADS, Jean-Louis Gergorin, et trente mois de prison dont 15 mois avec sursis contre Imad Lahoud.
Photo CC/Marie-Lan Nguyen : Dominique de Villepin au lancement de son nouveau parti, République solidaire.