Le communiqué de presse de la fédération UMP de Haute Garonne a été adressé à la mi journée. « Au vu de la très vive contestation de la loi dite « LRU » du 10 août 2007, on avait cru comprendre que l’autonomie des Universités était, pour le Parti socialiste, le mal absolu et que cette loi serait logiquement abrogée. Nous apprenons aujourd’hui, au contraire, que, dans le cadre de son « Forum des idées » sur l’Enseignement supérieur et la Recherche organisé ce 18 mai à Toulouse, il n’en serait rien : le PS serait « favorable à l’autonomie » (sic). Il est vrai que celle-ci est attendue notamment à Toulouse par le Président de l’Université de Toulouse II Le Mirail, Daniel Filâtre, qui participe à la rédaction du projet socialiste sur cette question. Il est non moins exact que l’Université de Toulouse 1 Capitole, se félicite d’avoir été une des premières accéder à l’autonomie et vient tout récemment de franchir un nouveau pas en devenant propriétaire de ses murs » indique la fédération UMP de Haute Garonne désormais dirigée par Jean Luc Moudenc..
« Le PS se prend également à « réinventer l’eau chaude » : le toulousain Bertrand Monthubert, secrétaire national à l’Enseignement supérieur et à la Recherche, explique que « pour un enseignant, la première année d’exercice ne se fera pas avec un emploi du temps complet ». Mais c’est précisément une des dispositions prévue et déjà en vigueur par la loi LRU ! » indique t on encore chez les partisans de la ministre Valérie Pécresse.
« Pour le reste, les propositions du PS constituent un catalogue de mesures dont on a peine à évaluer aussi bien l’impact concret que leur coût avec l’organisation d’énièmes « Assises de l’enseignement supérieur et de la recherche » ou une nouvelle « loi de programmation pour l’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation ». Enfin, on est dubitatif devant l’objectif démagogique et uniquement quantitatif fixé par le PS qui est d’augmenter de 50% le nombre de diplômés de l’enseignement supérieur en 10 ans. S’il est effectivement approprié d’augmenter le nombre de diplômés, la réflexion doit plus profondément porter sur les types de formation et leurs débouchés sous peine de fabriquer de la « monnaie de singe » poursuivent les spécialistes UMP du sujet.
« Pour l’UMP, l’objectif doit être aussi de combler le retard des universités françaises sur leur homologues étrangères. A cet égard, la poursuite de la rénovation des campus, les investissements d’avenir financés par le grand emprunt à hauteur de 22 milliards d’€ pour l’enseignement supérieur et la recherche sur une enveloppe globale 35 milliards d’€, l’extension de l’autonomie des universités constitueront le socle du projet de notre Mouvement pour la prochaine élection présidentielle, loin de l’immense bavardage du « Forum des idées » du PS » a conclu le communiqué de l’UMP.
Photo CC/ : la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche Valérie Pécresse était la semaine dernière à Toulouse pour signer une importante convention avec l’Université Toulouse1 Capitole. L’UT1 est désormais propriétaire de son patrimoine immobilier



La loi permet les décharges horaires… mais les finances des universités ne les permettent guère !