L’Union Européenne à 27 a enregistré 257 800 demandeurs d’asile1 en 2010, soit 515 demandeurs par million d’habitants. Il est estimé qu’environ 90% d’entre eux étaient de nouveaux demandeurs tandis qu’environ 10% réitéraient leur demande2. En 2009, 264 000 demandeurs d’asile avaient été enregistrés. En 2010, les demandeurs d’asile étaient principalement des citoyens d’Afghanistan (20 600 soit 8% de l’ensemble des demandeurs), de Russie (18 500 soit 7%), de Serbie (17 700 soit 7%), d’Irak (15 800 soit 6%) et de Somalie (14 400 soit 6%).
Ces données sur les demandeurs d’asile au sein de l’UE27 sont extraites d’un rapport3 publié par Eurostat, l’office statistique de l’Union européenne.
La France, l’Allemagne et la Suède ont enregistré le plus grand nombre de demandeurs d’asile
En 2010, le plus grand nombre de demandeurs d’asile a été enregistré en France (51 600 demandeurs), suivie de l’Allemagne (48 500), de la Suède (31 900), de la Belgique (26 100), du Royaume-Uni (23 700), des Pays-Bas (15 100), de l’Autriche (11 100), de la Grèce (10 300), de l’Italie (10 100) et de la Pologne (6 500). Ces dix États membres ont enregistré plus de 90% des demandeurs d’asile dans l’UE27 en 2010.
En comparaison avec la population de chaque État membre, les taux les plus élevés de demandeurs d’asile ont été observés à Chypre (3 600 demandeurs par million d’habitants), en Suède (3 400), en Belgique (2 400), au Luxembourg (1 600) et en Autriche (1 300).
Dans certains États membres, une grande proportion des demandeurs provenait d’un seul pays. Les États membres présentant les plus fortes concentrations étaient la Pologne (73% des demandeurs provenant de Russie), la Lituanie (50% provenant de Géorgie), la Bulgarie (44% provenant d’Iraq), la Lettonie (38% provenant d’Afghanistan) et la Hongrie (33% provenant d’Afghanistan).
En 2010, 222 100 décisions de première instance ont été prises dans l’UE27 à l’égard des demandeurs d’asile. Sur l’ensemble de ces décisions, 167 000 ont fait l’objet d’un rejet (soit 75% des décisions), 27 000 demandeurs (soit 12%) se sont vu octroyer le statut de réfugié, 20 400 (soit 9%) la protection subsidiaire et 7 600 (soit 3%) une autorisation de séjour pour des raisons humanitaires. Il convient de noter que les décisions de première instance prises en 2010 peuvent se référer à des demandes enregistrées les années précédentes.
Si la proportion de décisions positives varie considérablement d’un État membre à l’autre, il faut rappeler que le pays d’origine des demandeurs diffère aussi grandement d’un État membre à l’autre.