4e jour de guerre en Libye. La France, les Etats Unis et la Grande Bretagne poursuivent leurs frappes aériennes contre les infrastructures militaires du Colonel Kadhafi. Ce dernier poursuivrait, selon plusieurs sources, son offensive contre les forces rebelles dans l’est du pays. Sur un plan militaire, la journée a été marquée par la perte d’un premier avion américain. Le porte avion nucléaire français « le Charles de Gaule » et les navires de son escorte sont désormais stationnés à proximité des eaux territoriales libyennes.
Le Charles-de-Gaulle participe à l’opération « Harmattan » en Libye ayant pour but de faire appliquer la résolution 1973 du Conseil de sécurité des Nations unies. Le Charles-de-Gaulle a quitté Toulon le 20 mars 2011, mettant le cap sur les eaux libyennes. Il est escorté par un sous-marin, trois frégates et un ravitailleur. Son approche de la Lybie permettra un délai d’intervention des avions de 10 minutes au lieu de 2h, et permet d’allonger la durée opérationnelle de chaque appareil. Sa force de frappe est de 14 avions de combat, accompagnés de cinq hélicoptères et deux appareils de surveillance Grumman E-2 Hawkeye.
En France et 4 jours après le début officiel des hostilités, l’Assemblée nationale a débattu de la guerre en Libye. Le Premier ministre, les présidents de groupes politiques puis les ministres des affaires étrangères et de la défense se sont succédés à la tribune pour présenter leurs points de vu. L’absence de vote sur le recours à la guerre a été souligné par plusieurs orateurs, dont un François Bayrou longuement applaudi sur les bancs de la gauche. Le Premier ministre a évoqué un risque de frappe terroriste sur le sol f’rançais. Mardi matin le Président de la République, chef des armées, accompagné du ministre de la Défense et des Anciens combattants, ont visité la base aérienne 126 de Solenzara en Corse pour se faire présenter le dispositif engagé dans les opérations aériennes militaires au dessus de la Libye, dans le cadre de l’opération Harmattan.
(avec Wikipedia)
Photo DP/US NAVY/Mate Airman Doug Pearlman : Le Charles-de-Gaulle (à gauche) et l’USS Enterprise, le premier porte-avions à propulsion nucléaire