L’Assemblée générale de l’ONU a suspendu mardi la Libye du droit de siéger au Conseil des droits de l’homme en raison de la situation qui règne dans ce pays où les autorités exercent depuis deux semaines une répression violente contre un soulèvement populaire.
Les Etats Membres ont adopté par acclamation une résolution décidant « de suspendre le droit de siéger au Conseil des droits de l’homme de la Jamahiriya arabe libyenne » en vertu de la résolution 60/251, du 25 mars 2006, et en particulier du paragraphe 8. Ce paragraphe autorise en effet l’Assemblée générale « à suspendre le droit de siéger au Conseil des droits de l’homme d’un membre de celui-ci qui aurait commis des violations flagrantes et systématiques des droits de l’homme ».
L’Assemblée générale, qui s’est déclarée « profondément préoccupée par la situation qui règne dans la Jamahiriya arabe libyenne sur le plan des droits de l’homme », a ainsi répondu à une recommandation faite vendredi par le Conseil des droits de l’homme lui-même au sujet de cette suspension.
Lors d’une séance spéciale consacrée à la situation en Libye, le Conseil des droits de l’homme, qui siège à Genève, avait également décidé de créer une commission d’enquête internationale pour faire la lumière sur la répression dans ce pays.
Samedi, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté des sanctions contre les autorités libyennes, incluant la saisine de la Cour pénale internationale, un embargo sur les armes, une interdiction de voyager et un gel des avoirs. Dans une résolution adoptée à l’unanimité, les membres du Conseil de sécurité ont considéré que « les attaques systématiques et généralisées qui se commettent en Jamahiriya arabe libyenne contre la population civile pourraient constituer des crimes contre l’humanité ».