L’ONU a déployé mardi des casques bleus et des véhicules blindés qui patrouillent à Malakal, capitale provinciale du Haut-Nil et troisième ville du Sud-Soudan, où des affrontements armés ont éclaté ces derniers jours, faisant 54 morts et 85 blessés.
Etat souverain et indépendant en juillet 2011
« Les Nations Unies demandent instamment aux parties de faire preuve de calme et de retenue », a déclaré mardi le porte-parole du Secrétaire général, Martin Nesirky, lors d’une conférence de presse à New York.
Selon la presse, les affrontements ont commencé jeudi 3 février près de l’aéroport de Malakal, une ancienne ville de garnison stratégique pour le gouvernement de Khartoum qui abrite encore des réserves d’armes de gros calibre des troupes du Nord et de leurs milices alliées. Les combats auraient opposé des soldats du Nord et certains éléments de ces milices qui refusaient de restituer leurs armes.
Toujours selon la presse, qui cite le porte parole de l’Armée populaire de libération du Soudan (SPLA), ces affrontements « durs, avec des tirs de mortier des deux côtés » ont pris fin dimanche 5 février, « après le déploiement de forces de la SPLA appuyé par les forces de maintien de la paix des Nations Unies, qui ont réussi à créer une zone tampon entre les deux parties ».
Les tensions se sont ravivées après la publication des résultats définitifs du référendum d’autodétermination organisé en janvier au Sud-Soudan, conformément à l’Accord de paix global (APC) de 2005 qui a mis fin à une guerre civile de vingt ans entre le Nord, à majorité musulman, et le Sud, à majorité chrétienne-animiste, qui a fait près de 2 millions de morts et 4,5 millions de déplacés.
Au terme de ce référendum, les Sud-Soudanais ont demandé à une écrasante majorité leur indépendance à l’égard du nord du Soudan. Le Sud-Soudan deviendra donc un Etat souverain et indépendant en juillet prochain.