Un nouveau décret, passé sous les radars, fait craindre aux médecins la fin du secret médical
« Certains éléments doivent être portés par le prescripteur sur l’ordonnance, en vue du remboursement de certains produits de santé par l’Assurance maladie. » C’est ce qu’enjoint aux médecins un nouveau décret, entré discrètement en vigueur jeudi 31 octobre.
Les professionnels de santé craignent la fin du secret médical. Il est passé inaperçu, mais va engendrer des bouleversements majeurs qui inquiètent les praticiens. Un décret fixé mercredi, dans la plus grande discrétion, enjoint désormais les médecins à justifier auprès de l’Assurance maladie de la prescription de certains médicaments, dont la liste n’a pas été encore publiée au Journal officiel. C’est à dire que les professionnels de santé devront préciser dans quelles conditions ils prescrivent des produits pharmaceutiques afin de déterminer que ladite prescription correspond bien aux indications thérapeutiques établies par la Haute autorité de santé (HAS), sans quoi le patient ne serait pas remboursé.