Le nombre de personnes affamées a plus que doublé en 2024, en grande partie à cause des conflits en cours à Gaza et au Soudan, selon de nouveaux chiffres publiés jeudi par l’ONU. Le Rapport mondial actualisé sur les crises alimentaires révèle que près de deux millions de personnes sont désormais aux prises avec le niveau d’insécurité alimentaire le plus critique, classé en phase 5 sur l’échelle mondiale IPC, qui évalue les niveaux d’insécurité alimentaire.
Ce niveau représente un « manque extrême de nourriture et un épuisement des capacités d’adaptation », avec un risque considérablement accru de malnutrition aiguë et de décès.
« En plus de provoquer une malnutrition aiguë généralisée et des décès à court terme, elle a des conséquences humaines, sociales et économiques majeures à long terme », indique le rapport.
Le rapport constate également que la malnutrition aiguë chez les enfants et les femmes dans les pays touchés par la crise reste « constamment élevée », de nombreuses familles n’ayant pas les moyens de s’offrir une alimentation saine.
Il note également que l’amélioration des récoltes a contribué à réduire la faim dans plusieurs pays, dont le Kenya, la République démocratique du Congo (RDC), le Guatemala, le Liban et l’Afghanistan.
Le rapport a été préparé par un consortium d’agences des Nations Unies, dont l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Programme alimentaire mondial (PAM), le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), en collaboration avec des partenaires humanitaires.