Les candidats à l’élection municipale de Toulouse ont hier fait halte à la maison de quartier Bagatelle. Accompagnés de plusieurs colistiers, et notamment de mesdames Yvette Benayoun Nakache et de la députée PS Martine Martinel, étaient présents à la tribune pour parler d’emploi d’aménagement urbain et d’éducation dans les quartiers dits « populaires » Pierre Cohen, Jean Luc Moudenc, François Simon et Jean Luc Forget. A l’invitation de l’association de quartier Bagatelle le journaliste Stephane Thépot animait le débat.
Devant quelques 200 toulousains, dans une ambiance cordiale et chaleureuse, les candidats ont d’abord présenté leurs propositions en faveur des quartiers. Un débat avec la salle s’est ensuite installé.
Conséquence du tirage au sort, le candidat socialiste Pierre Cohen s’est exprimé en premier. Il a rappelé sa volonté d’installer à Toulouse une réelle « mixité sociale et intergénérationnelle ». Soulignant que certains quartiers étaient « stigmatisés » pour cause de « cumuls de difficultés en un même lieu » le candidat tête de la liste d’union de la gauche, s’est engagé à mettre en place un « plan marshall » à caractère « social et économique ». En matière de sécurité, Pierre Cohen a enfin déclaré qu’il souhaitait un rééquilibrage entre la prévention et la sanction.
(Myriam Martin candidate de la liste LCR Motivé-e-s)
Le maire sortant Jean Luc Moudenc, a d’abord défendu son « Grand Projet de Ville -GPV » qualifié de « plus grand de France » et déclaré que la politique de destruction-reconstruction des « grandes barres » devait être mené à son terme. Dans un deuxième temps, Jean Luc Moudenc a promis un nouveau « grand projet » à caractère « humain » et « plus de policiers dans les quartiers ».
» Bahamas sur Garonne »
Jean Luc Forget candidat Modem, a, lui aussi, parlé de quartiers « stigmatisés ». L’avocat a ainsi évoqué des interventions policières parfois « caricaturales » et affirmé que le maire avait pouvoir de changer cet état de fait. Soulignant le manque de logements à loyer modéré, Jean Luc Forget a plaidé pour l’instauration de bourses municipales pour les élèves méritants et la fixation d’objectifs d’emploi.
Quatrième à s’exprimer, l’alternatif François Simon a quant à lui tiré à boulets rouges sur la gestion Moudenc. Le conseiller municipal, a déclaré que « le sentiment d’injustice » provenait de la mauvaise gestion de la ville, véritable « Bahamas sur Garonne ». François Simon a donc proposé l’arrêt immédiat du GPV, la construction de nouveaux logements sociaux, des aides municipales « pérennes » aux associations pour aider « les plus faibles ».
Présente dans la salle, la candidate de la liste d’union LCR-Motivé-e-s Myriam Martin s’est exprimée. Elle s’est également prononcée pour l’arrêt du GPV et la réquisition des logements vacants. La candidate d’extrême gauche a préconisé « une vrai politique » en faveur de l’école avec des enveloppes budgétaires plus conséquentes, et demandé enfin une nouvelle redistribution des richesses de la ville.
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