Pour le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon « la violence contre les femmes reste l’une des atteintes aux droits de l’homme les plus courantes, les plus systématiques et les plus odieuses commises dans le monde ».
« Elle menace toutes les femmes et entrave les efforts déployés par toutes les sociétés en faveur du développement, de la paix et de l’égalité des sexes », a-t-il précisé dans un message adressé à l’occasion de cette Journée internationale.
« Ces dernières années, nous avons donné un nouvel élan à nos efforts. À la suite de l’étude approfondie menée par mon prédécesseur en 2006, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté une résolution phare, qui vise à renforcer l’action menée pour éliminer toutes les formes de violence contre les femmes. Le système des Nations Unies intensifie son action à tous les niveaux, qu’il s’agisse de nouvelles initiatives prises par les commissions régionales ou de l’amélioration de la coordination et de la programmation à l’échelle des pays », a souligné le chef de l’ONU.
Pour mieux coordonner toutes ces initiatives, l’ONU a lancé une campagne en faveur de l’élimination de la violence contre les femmes dans tout le système, qui se poursuivra jusqu’en 2015. Cette campagne s’articulera autour de trois grands axes : la sensibilisation au niveau mondial, l’impulsion exemplaire de l’ONU, et les partenariats renforcés aux niveaux national et régional pour appuyer, notamment, l’action des États, de la société civile et du secteur privé.
« Tout acte de violence contre les femmes est une atteinte aux droits fondamentaux; il constitue donc toujours un délit et est toujours intolérable. C’est un problème grave, qui doit être traité avec tout le sérieux qu’il mérite, non seulement aujourd’hui, en cette Journée internationale, mais aussi tous les autres jours de l’année », a-t-il conclu.
L’Assemblée générale a proclamé le 25 novembre Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes et invite les gouvernements, les organismes internationaux et les organisations non gouvernementales à organiser ce jour-là des activités conçues pour sensibiliser l’opinion au problème de la violence à l’égard des femmes (résolution 54/134 du 17 décembre 1999).
Les militants en faveur des droits des femmes ont choisi en 1981 la date du 25 novembre comme journée de lutte contre la violence, en mémoire des trois soeurs Mirabal, militantes dominicaines brutalement assassinées en 1961 sur les ordres du chef de l’État, Rafael Trujillo