« En affirmant que l’effort de l’Etat est sans précédent à l’occasion de la signature d’une convention aujourd’hui entre le gouvernement et Réseau Ferré de France (RFF), Messieurs Bussereau et Woerth n’ont pas levé l’hypothèque qui pèse sur l’avenir du réseau ferré français », a déclaré aujourd’hui, à Toulouse, Martin Malvy, président de la région Midi-Pyrénées et d’Avenir Rail.
Dégradation du réseau
Ce qui est par contre certain, c’est que la dégradation du réseau est, elle, sans précédent. Le gouvernement s’engage à affecter en moyenne 2 milliards d’euros par an mais il oublie de dire que la manière dont a été constitué RFF rend depuis longtemps sa participation incontournable. Le constat est aujourd’hui celui des retards. On ne discerne pas, dans l’annonce faite, ce qui est nouveau -si ce n’est l’engagement dans la durée- de ce qui s’ajoute aux crédits déjà attribués hors convention et qui, évidemment, disparaîtront. »
Enfin, a poursuivi Martin Malvy : « même s’il y a doublement de la participation, et il faut en prendre acte, à partir d’une base dramatiquement insuffisante, et compte tenu des moyens considérables à consacrer ne serait-ce qu’aux lignes grande vitesse, ce qui transparaît de l’accord ne permet pas de dire le nombre d’années qui, à ce rythme, serait nécessaire pour restaurer et moderniser l’ensemble du réseau, y compris celui du train régional, premier transporteur, et celui dont l’état est le plus déplorable.
Je souhaite que Monsieur Bussereau nous éclaire sur ces différents sujets », a conclu Martin Malvy.