L’écart entre les promesses et les pratiques des autorités afghanes de facto s’est creusé au cours de cette période, ont-ils déclaré dans un communiqué conjoint, dénonçant l’idée que les Talibans ont changé.
« Les politiques imposées à la population afghane se sont traduites par la suppression continue, systématique et choquante d’une multitude de droits humains, notamment les droits à l’éducation, au travail et aux libertés d’expression, de réunion et d’association », ont indiqué les experts.
Ségrégation, marginalisation et persécution
Les experts ont détaillé des rapports cohérents et crédibles faisant état d’exécutions sommaires et d’actes équivalents à des disparitions forcées, de détentions arbitraires généralisées, de tortures et de mauvais traitements, ainsi que de déplacements arbitraires.
« Les plus durement touchées sont les femmes et les filles, les minorités ethniques, religieuses et autres, les personnes handicapées, les personnes déplacées, les personnes LGBTQ+ (lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres, queers et autres). Les défenseurs des droits humains et autres acteurs de la société civile, les journalistes, les artistes, les éducateurs et les anciens fonctionnaires du gouvernement et des services de sécurité sont également affectés », ont-ils dit.
Bien que les autorités talibanes de facto aient assuré que toute restriction, notamment en termes d’accès à l’éducation, serait temporaire, les experts ont noté que « les faits sur le terrain ont démontré l’existence d’un système accéléré, systématique et global de ségrégation, de marginalisation et de persécution ».