Le Président de la Guinée Bissau, Malacam Bacai Sanha, a appelé samedi la communauté internationale à soutenir son pays pour réformer le secteur de la sécurité et lutter contre le crime organisé, dans un discours prononcé lors du débat annuel de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York.
« La réforme de notre secteur de sécurité et de défense, que nous souhaitons vivement mener et pour laquelle nous avons demandé une assistance internationale, est urgente et extraordinairement sensible », a-t-il dit.
« La principale cible de ce programme est constituée des hommes et des femmes qui, il y a quarante ans, ont échangé leur jeunesse, leur éducation, en d’autres mots, leur avenir pour notre libération nationale », a-t-il ajouté. « Aujourd’hui, l’absence d’une structure appropriée et le manque d’attention à leurs besoins sont considérées comme une menace à la paix, la stabilité et le bien-être de la population. »
Le Président de Guinée Bissau a également souligné l’incapacité des autorités à contrôler les quelques 80 îles et îlots qui constituent l’archipel de Bijagos. « Il y a un risque qu’il se transforme en sanctuaire pour des malfaiteurs, qui usent et abusent de l’espace et de la population locale », a-t-il dit. Il a estimé que cela nécessitait « une réponse régionale et mondiale coordonnée ».
En juillet, le Conseil de sécurité de l’ONU s’était dit inquiet de la situation en Guinée-Bissau concernant la sécurité, les menaces de renversement de l’ordre constitutionnel et le trafic de drogues. Le Conseil avait plaidé en faveur de la mise en place de forces de sécurité professionnelles, « responsables et efficaces » et en faveur du respect de l’état de droit », facteur « indispensable » pour engager une réelle réforme du secteur de la sécurité.