Il y aura un avant et un après 8 décembre 2018 pour de nombreux toulousains. En marge des manifestations des Gilets jaunes et de la marche pour le climat, la violence a atteint samedi un niveau exceptionnel. Du jamais vu pour les journalistes qui suivent, depuis des décennies, les mouvements sociaux dans la ville rose.
Ce samedi après-midi, les Gilets jaunes ont rejoint la marche pour le climat. La situation a rapidement dégénèré en queue de cortège. Pendant plus de 6 heures, jusqu’à la nuit, radicaux et forces de l’ordre se sont affrontés.
Des voitures ont été brûlées. Des magasins ont été ravagés. Des barricades ont été construites puis incendiées. Le quartier Saint Cyprien a vécu une journée historique.
Malgré ce niveau de violence jamais vu à Toulouse le bilan est de 12 blessés dont 8 parmi les manifestants et 4 parmi les forces de l’ordre. Le bilan matériel est considérale. Et le traumatisme profond. 38 personnes ont été interpellées.
Paradoxe de cette journée, dans plusieurs villes de la région, les Gilets jaunes ont manifesté, en nombre et dans le calme. A Tarbes par exemple et après un acte 3 très tendu, la manif de samedi a été «bonne enfant». On pourra également retenir de ce samedi, les nombreux hommages rendus aux 150 jeunes de Mantes la Jolie : de nombreux manifestants ont tenu à s’agenouiller, mains sur la tête pour dénoncer cet acte.