Deuxième cheval de bataille du parti socialiste après la réforme des retraites et l’affaire Woerth, la TVA réduite à 5,5% pour les restaurateurs. Le sénateur a porté le fer jeudi sur ce thème dans l’hémicycle du Sénat.
Le sénateur de Haute Garonne souhaite interroger la ministre de l’économie Christine Lagarde et c’est le ministre du budget François Baroin, en charge du dossier qui lui a répondu.
L’angle d’attaque du conseiller général de Toulouse était double. D’une part cette forte baisse de la TVA n’a pas eu l’effet escompté sur les prix qui, selon le sénateur n’auraient baissé que de 2,3 %. D’autre part le faible effet sur les embauches de cette mesure dispendieuse pour les finances publiques. Sur ce point l’ancien leader de l’opposition au conseil municipal de Toulouse a pointé « les bidouillages » de la ministre de l’économie Christine Lagarde qui a évoqué le chiffre de 21 700 emplois crées alors que, estime Mirassou, « le secteur génère chaque année 15 000 emplois et ce ne sont que 6000 emplois qui ont été réellement crées avec cette baisse de la fiscalité indirecte dans cette filière ».
Pour le sénateur socialiste de Toulouse, cetet baisse de la TVA est donc sujette à « polémique » parce que « son efficacité est contestée alors que plan de rigueur incite à se serrer la ceinture ». « Pouquoi faire impasse sur cette rentrée fiscale importante » s’est publiquement interrogé le sénateur.
En réponse François Baroin, ministre du budget a tenu à revenir sur ce qu’il a nommé « l’esprit de la mesure ». « Jacques Chirac s’était en effet engagé » a d’abord rappelé le ministre avant de préciser qu’il s’agissait « face aux fast food et aux distorsions de concurrence » de rétablir une forme « d’équité ».