Les événements du 14 mai dernier viennent rappeler la rapidité avec laquelle la violence peut se propager à Gaza, a déclaré devant le Conseil de sécurité le Coordonnateur spécial pour le processus de paix au Moyen-Orient qui a appelé à agir d’urgence pour éviter une nouvelle guerre.
Nickolay Mladenov a appelé une nouvelle fois à condamner dans les termes les plus forts les actions qui ont provoqué tant de pertes de vies humaines à Gaza. le 14 mai dernier, des manifestations meurtrières à Gaza ont fait au moins 60 morts côté palestinien.
Israël, a-t-il souligné, a la responsabilité de calibrer son usage de la force et de n’utiliser la force létale qu’en dernier recours. Et le Hamas ne doit pas utiliser des manifestations pour dissimuler des tentatives de provocation et de placement de bombes le long de la barrière, ni cacher ses militants parmi la foule.
Conscient du fait que les manifestations risquent de se poursuivre pendant le mois de juin, le Coordonnateur spécial a appelé toutes les parties à faire preuve de retenue.
Les membres du Conseil de sécurité parlent souvent de la nécessiter de prévenir la guerre et le Secrétaire général a placé la diplomatie préventive au cœur de son agenda. Le moment est à présent venu de transformer nos paroles en acte à Gaza, a dit l’envoyé de l’ONU.
Eviter une « crise humanitaire amplifiée » à Gaza
M. Mladenov a également averti le Conseil de sécurité que l’infrastructure à Gaza est sur le point de s’effondrer, notamment en ce qui concerne l’électricité, l’approvisionnement en eau et les soins de santé.
L’échec à mettre en œuvre immédiatement des projets clefs en la matière sera la garantie d’une « crise humanitaire amplifiée » avec de moins en moins de moyens d’y faire face, a-t-il prévenu.
Le Coordonnateur spécial a appelé à accorder la priorité aux projets identifiés par le Comité spécial de liaison et à adopter une approche accélérée pour leur mise en œuvre.
M. Mladenov a souligné qu’il importe également de renforcer la coordination avec l’Autorité palestinienne, Israël et l’Égypte pour surmonter tout obstacle politique, administratif et logistique. Enfin, a souligné le Représentant spécial, il convient d’exiger le respect du cessez-le-feu conclu en 2014 et que toutes les factions de Gaza s’abstiennent d’entreposer des armes illégales et de toute activité militante.