C’est presque fait. L’Assemblée nationale a voté mardi la loi modifiant le Code des collectivités territoriales. Le Conseiller territorial est presque né. Réponse du « Gouvernement au renforcement de la complémentarité de l’action des départements et des régions » dixit le ministère de l’Intérieur, ce conseiller territorial constitue, pour la gauche, une régression et une forme de re centralisation. Pour le président du conseil régional de Midi Pyrénées et porte-parole de l’Association des Régions de France, Martin Malvy : « ce n’est certainement pas de cette réforme dont nous avions besoin ».
« La discussion à l’Assemblée nationale n’a apporté aucune amélioration au texte » estime même l’ancien ministre qui évoque sur ce sujet « les arrières pensées du Gouvernement ». Par ailleurs le socialiste Martin Malvy prévoit « une organisation locale plus complexe et plus coûteuse » des collectivités locales.
Pour le Gouvernement il s’agit désormais « de rapprocher les départements et les régions à travers un élu commun : le conseiller territorial ».
Celui-ci siègera à la fois au sein du conseil général et du conseil régional et ce estime le gouvernement pour « développer une double vision, à la fois proche des territoires et stratégique, en raison des missions exercées par les régions. Il favorisera la complémentarité entre les départements et les régions en évitant les actions concurrentes ou redondantes des deux collectivités« .
Les conseillers territoriaux seront moins nombreux, 3 000 au lieu des 6 000 élus actuels. Les conseillers territoriaux pourraient, si le droite se maintient au pouvoir en 2012 être élus pour la première fois en 2014.