Le huitième cycle des pourparlers inter-syriens s’est achevé ce jeudi à Genève après des discussions bilatérales du médiateur onusien avec les délégations de l’opposition et du gouvernement syrien.
Lors de sa conférence de presse de clôture tenue dans la soirée, l’Envoyé spécial des Nations Unies pour la Syrie, Staffan de Mistura, a estimé qu’une « une occasion en or a été manquée » et qu’il n’y a pas eu de « vraies négociations ».
Selon l’Envoyé spécial, Damas n’a pas voulu discuté directement avec l’opposition et s’est tenu au seul thème de la lutte contre le terrorisme.
« Malgré beaucoup d’efforts de mon équipe, nous n’avons pas eu de vraies négociations. Nous avons eu cependant des discussions bilatérales. Mais avec le gouvernement nous n’avons eu malheureusement qu’un seul sujet de discussion, le terrorisme », a dit M. de Mistura.
Par contre, il a rappelé l’attitude de l’opposition qui est arrivée unifiée et que ces différentes composantes ont eu des positions unies. Une opposition, qui contrairement à Damas, s’est penchée sur les 4 points à l’ordre du jour. A savoir, la priorité de cette série de pourparlers, notamment l’élaboration d’une nouvelle Constitution et la préparation d’élections « sous la supervision de l’ONU ». Mais aussi les deux thématiques portant sur la mise en place d’une « gouvernance crédible, inclusive et non-sectaire » et les discussions sur le terrorisme.
Interrogé sur les prochaines étapes, le médiateur onusien a déclaré qu’il envisageait de convoquer une nouvelle session de pourparlers à Genève, mais après en avoir discuté avec le Conseil de sécurité de l’ONU la semaine prochaine à New York.
Staffan de Mistura a insisté sur le fait que « l’ONU et Genève sont les seuls lieux mandatés par le Conseil de sécurité ».
Par ailleurs, l’Envoyé spécial entend se rendre à Astana. Pour cette huitième série de négociations prévue les 21 et 22 décembre prochains dans la capitale du Kazakhstan, le médiateur onusien souhaiterait y aborder la question des détenus syriens.