Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, s’est dit profondément préoccupé par le risque d’affrontement militaire dans la péninsule coréenne, lors d’une réunion du Conseil de sécurité sur la Corée du Nord ce vendredi.
« La situation dans la péninsule coréenne est la question de paix et de sécurité la plus tendue et la plus dangereuse dans le monde aujourd’hui, a déclaré M. Guterres devant les 15 membres du Conseil dont certains (Japon, Etats-Unis, Suède, Ukraine et Royaume-Uni) étaient représentés au niveau ministériel.
« Je suis profondément préoccupé par le risque d’affrontement militaire dans la péninsule coréenne qui pourrait notamment survenir à la suite d’une escalade involontaire ou d’une erreur de calcul », a ajouté le chef de l’ONU en présence des représentants de Pyongyang et de Séoul invités à assister à la réunion.
Surveillance par satellite
Bien que l’Agence internationale de l’énergie atomique n’ait toujours pas accès à la Corée de nord, la surveillance par satellite montre la poursuite des programmes balistique et nucléaire nord-coréens « à une allure accélérée et alarmante a déploré le Secrétaire général. Au cours de ces 12 derniers mois, le régime de Pyongyang a effectué de multiples tirs de missiles « sans notification de sécurité maritime et aérienne préalable », a-t-il dénoncé.
M. Guterres a appelé à rétablir et renforcer les canaux de communication, y compris entre les deux Corées. « Toute action militaire aurait des conséquences dévastatrices et imprévisibles », a encore averti le chef des Nations Unies, rappelant que l’unité du Conseil de sécurité restait essentielle et que l’engagement diplomatique était la seule voie pour parvenir à une paix et une dénucléarisation durables.
M. Guterres a enfin appelé les 15 membres du Conseil de sécurité à soutenir l’effort humanitaire en Corée du Nord. Seuls 30% des 114 millions de dollars nécessaires pour répondre aux besoins humanitaires sur place sont actuellement assurés. « Le peuple nord-coréen a besoin de notre aide et de notre générosité », a déclaré le Secrétaire général.