En Dominique, António Guterres secrétaire général de l’ONU rappelle que la multiplication des ouragans est le fait du changement climatique
Après avoir visité samedi Antigua-et-Barbuda dévastées par l’ouragan Irma, le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a poursuivi son déplacement dans les Caraïbes en se rendant dimanche sur l’île de la Dominique « décimée » par l’ouragan Maria.
Lors d’un déplacement par hélicoptère entre Roseau, la capitale du pays, et Salibya, un village situé sur la côte est de l’île, M. Guterres a pu constater l’ampleur de la « dévastation systématique » qui a touché la Dominique.
une forêt complètement décimée sans une seule feuille sur les arbres
« Je n’ai jamais vu nulle part ailleurs dans le monde une forêt complètement décimée sans une seule feuille sur les arbres », a déclaré le Secrétaire général lors d’une conférence de presse conjointe avec le Premier Ministre du pays, Roosevelt Skerrit. « C’est le pays tout entier qui a été décimé et cela a été (le cas) dans toutes les communautés que j’ai vu. La plupart des bâtiments ont été détruits ou fortement endommagés », a-t-il dit.
preuve scientifique
Le Secrétaire général a de nouveau appelé la communauté internationale à reconnaître sans ambiguïté que la plus grande intensité et la multiplication des ouragans dans les Caraïbes cette saison « ne sont pas un accident ». « C’est le résultat du changement climatique », a martelé M. Guterres devant les journalistes. « Je vois parfois des gens dire que nous avons toujours eu des ouragans, des tempêtes ou des sécheresses. C’est vrai. Mais ce que nous n’avons jamais eu, c’est cette intensité, cette fréquence et ces impacts dévastateurs », a-t-il souligné.
ce que nous n’avons jamais eu, c’est cette intensité, cette fréquence et ces impacts dévastateurs
S’appuyant sur les conclusions des recherches menées par l’Organisation météorologique mondiale (OMM), le chef de l’ONU a rappelé que le nombre de catastrophes naturelles a triplé au cours des 30 dernières années et que les pertes économiques qu’elles ont causées ont pour leur part été multipliées par cinq. « Et évidemment, c’est le changement climatique qui est derrière cela », a-t-il dit.
« Aujourd’hui, il existe une preuve scientifique que le changement climatique est en grande partie responsable de cette augmentation dramatique de l’intensité et de la dévastation causées par les ouragans dans les Caraïbes et par de nombreux autres phénomènes dans le monde », a clarifié M. Guterres.