En déplacement à Ramallah, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a réaffirmé mardi l’engagement des Nations Unies à tout faire pour la « matérialisation » de la solution à deux Etats.
« J’ai dit à plusieurs reprises qu’il n’y avait pas de plan B pour la solution à deux Etats. Une solution à deux États qui mettra fin à l’occupation », a déclaré le Secrétaire général lors d’une conférence de presse aux côtés du Premier ministre palestinien, Rami Hamdallah. Devant la presse, M. Guterres a souligné que la création de meilleures conditions pouvant mettre un terme à la souffrance du peuple palestinien, est la seule façon de garantir la paix ainsi que l’existence de deux États pouvant vivre ensemble dans la sécurité et dans la reconnaissance réciproque.
« Cela signifie, naturellement, qu’il est important d’éliminer les obstacles pour que cette solution soit mise en œuvre », a dit aux journalistes le chef de l’ONU, rappelant que les activités de colonisation sont illégales en vertu du droit international et doivent être supprimées.
reprise du processus de négociations
« Bien sûr, il y a plus de difficultés, plus d’obstacles. Il est important de créer les conditions pour que les dirigeants des deux côtés réclament le calme, afin d’éviter les formes d’incitation, que la violence s’installe », a reconnu M. Guterres. « Il y a beaucoup de choses à faire, mais évidemment, les activités de colonisation représentent un obstacle majeur au regard de la mise en œuvre de la solution à deux Etats ».
A Ramallah, le Secrétaire général s’est dit profondément convaincu par l’importance de reprendre un processus politique de négociation « sérieux et crédible » visant l’objectif de la solution à deux États tout comme il estime essentiel de créer sur le terrain les conditions pour améliorer la situation des Palestiniens.
« Mais il est également important de reconnaître que les améliorations de nature économique et sociale et la mobilité sur le terrain ne remplacent pas la solution à deux États ou le processus politique sérieux de la négociation », a souligné M. Guterres. « Ils ne constituent qu’un complément nécessaire à ces négociations afin de renforcer leur viabilité et de veiller à ce qu’il y ait un dividende de la paix ressenti par des populations qui contribuent à renforcer aussi l’engagement des populations envers la paix », a-t-il précisé.
Cisjordanie et Gaza
Aux côtés du Premier ministre palestinien, le Secrétaire général a fait part de la profonde préoccupation des Nations Unies concernant la situation humanitaire dans la bande de Gaza. « Nous sommes totalement engagés à soutenir l’activité de l’UNRWA (Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient) ainsi que les activités de reconstruction qui se déroulent à Gaza », a déclaré M. Guterres.
Le Secrétaire général a également souligné la détermination des Nations Unies à faire tout leur possible « pour appuyer les efforts du Président Abbas pour créer les conditions pour un leadership unifié en Cisjordanie et à Gaza » accompagné d’un dialogue pour la paix.
A l’occasion ce qui constituait la troisième et dernière étape de sa tournée au Moyen-Orient, le chef de l’ONU a également exprimé le souhait de voir réussir tous les efforts entrepris pour améliorer la gouvernance « au profit du peuple palestinien ».