La barre des 200.000 cas de choléra n’est plus très loin au Yémen et les organisations humanitaires s’attendent à ce que ce niveau soit atteint dès ce week-end, a prévenu vendredi le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF).
Selon l’UNICEF, l’épidémie a d’ores et déjà fait 1.265 morts, dont un quart étaient des enfants. La moitié des 192.983 cas suspects enregistrés jusqu’à aujourd’hui sont des enfants.
Lors d’un point de presse téléphonique, la Représentante de l’UNICEF au Yémen, Meritxell Relano, a que le seuil des 300.000 cas pourrait être atteint « à la fin août ». En effet, la maladie se propage à vive allure. Presque aucune zone frappée par le conflit n’est pas épargnée et le choléra touche désormais 20 des 22 provinces du Yémen.
Fin août, le nombre de morts pourrait alors avoisiner les 2.000, a prévenu l’agence onusienne.
Cette urgence humanitaire n’est pas étrangère à la situation chaotique sur le terrain. Nombre d’infrastructures, comme les stations de pompage d’eau, ont été détruites au Yémen en deux ans de conflit. Seules quelques antennes médicales sont encore opérationnelles et les deux tiers de la population n’ont plus accès à l’eau potable.
Outre cette nouvelle flambée de choléra, la guerre a provoqué une grave crise humanitaire au Yémen. Environ 17 millions d’habitants, soit environ deux tiers de la population, ont un besoin urgent d’aide humanitaire.