Gaza : près de 100 % de la population vit dans la pauvreté, plus de 1,8 million souffre d’une faim extrême
Près de 100 % de la population de Gaza a été plongée dans la pauvreté, avec une économie en ruine et un chômage « stupéfiant » après plus d’un an de guerre, a indiqué jeudi l’Organisation internationale du travail (OIT). Selon l’Agence onusienne basée à Genève, cette situation témoigne de la situation désastreuse dans laquelle se trouvent les familles gazaouies qui luttent pour subvenir à leurs besoins essentiels dans l’enclave palestinienne.
Cette guerre continue a ainsi décimé les moyens de subsistance, laissant des centaines de milliers de travailleurs sans revenus et enfonçant encore plus les familles dans la pauvreté, incapables de répondre à leurs besoins les plus élémentaires.
Les chiffres publiés dans le bulletin de l’OIT reflètent l’arrêt de la plupart des activités économiques à Gaza en raison de la destruction des habitations et des infrastructures, et du déplacement récurrent des travailleurs et des employeurs.
Cette situation a conduit soit à une cessation totale du travail dans l’enclave, soit à une prédominance du travail informel et irrégulier, principalement axé sur la fourniture de biens et de services essentiels.
Parallèlement, la contraction économique significative en Cisjordanie devrait avoir plus que doublé le taux de pauvreté à court terme, passant de 12 % en 2023 à 28 % à la mi-2024.
Dans cette partie des Territoires occupés, les barrières israéliennes à la circulation des personnes et des biens, associées à des restrictions commerciales plus larges et à des perturbations de la chaîne d’approvisionnement, ont gravement affecté l’économie.
La fermeture du marché du travail israélien aux travailleurs palestiniens a encore davantage mis à mal les moyens de subsistance.