Alors que les combats directs entre les forces armées congolaises et le groupe armé M23 dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) ont fortement diminué, la menace que représente les ADF, un groupe armé affilié à Daech, perdure et pèse aussi sur l’ensemble de la région des Grands Lacs.
C’est l’avertissement lancé par la cheffe de la Mission des Nations Unies en RDC (MONUSCO), Bintou Keita, alors qu’elle se trouvait à New York, la semaine dernière, pour informer les membres du Conseil de sécurité sur la situation dans l’Est de la RDC.
Dans un entretien accordé à ONU Info, elle observe que les ADF commettent beaucoup d’exactions et ont tué un nombre élevé de civils, alors que les combats avec le M23 ont diminué depuis le cessez-le-feu début août entre la RDC et le Rwanda, qui soutient le M23.
La menace posée par les ADF, « si on n’y fait pas attention, c’est quelque chose qui risque de perdurer » et de « créer beaucoup de problématiques pour l’Est de la RDC mais peut-être même la région des Grands Lacs », dit-elle.
Dans cet entretien, elle évoque également le désengagement progressif de la MONUSCO de l’Est de la RDC et l’impact que ce désengagement peut avoir sur la participation des femmes aux processus de paix et aux processus politiques. Elle parle aussi de l’assistance apportée aux victimes d’exploitation et abus sexuels par des Casques bleus et comment cette assistance va continuer après le départ de la mission.