Les agences humanitaires de l’ONU ont lancé mardi un appel de fonds de 426 millions de dollars pour le Liban afin de soutenir un million de personnes déracinées par les bombardements israéliens dans le cadre de ce qu’Israël a décrit comme une opération terrestre « limitée, localisée et ciblée » au Liban. Le Secrétaire général de l’ONU a une nouvelle fois appelé à un cessez-le-feu immédiat.
Un porte-parole du Bureau de coordination de l’aide humanitaire de l’ONU, OCHA, Jens Laerke, a décrit des scènes chaotiques à travers le Liban alors que les gens continuent de fuir les frappes aériennes qui ont tué plus de 1.000 personnes rien qu’au cours des deux dernières semaines, selon le Bureau des droits de l’homme de l’ONU (HCDH). « Nous devons nous attendre à de nouveaux déplacements », a déclaré M. Laerke aux journalistes à Genève.
« Nous n’avons pas assez de fournitures, nous n’avons pas assez de capacités et c’est exactement pourquoi nous lançons cet appel parce que nous avons besoin de cette injection de fonds supplémentaires pour nous les procurer et de capacités en place pour augmenter la réponse qui n’est pas là où elle devrait être, car nous courons, comme d’habitude, après les faits », a-t-il poursuivi.
Selon lui, « il est facile de casser des choses et de blesser des gens, mais les ramener à une sorte de normalité prend beaucoup de temps et coûte beaucoup d’argent. C’est pourquoi nous devons arrêter cela et désamorcer ce conflit dès que possible ».
Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a, une nouvelle fois, mardi, appelé à un cessez-le-feu immédiat. Selon lui, « une guerre totale doit être évitée à tout prix au Liban ». Le chef de l’ONU s’est entretenu mardi matin avec le Premier ministre libanais Najib Mikati. Il a appelé la communauté internationale à soutenir d’urgence l’appel de fonds de 426 millions de dollars.