La situation sécuritaire en Haïti reste extrêmement préoccupante et constitue une menace majeure non seulement pour le peuple haïtien, mais aussi pour la paix et la sécurité dans la région. Elle se trouve inscrite au menu de réunions en marge du débat général de l’Assemblée générale de l’ONU cette semaine.
Lors d’une réunion de haut niveau lundi visant à soutenir les solutions proposées par les Haïtiens, la Vice-Secrétaire générale de l’ONU a exhorté les donateurs à se mobiliser et répondre aux besoins urgents tout en s’engageant à fournir une aide au développement à long terme qui s’attaque aux causes profondes de l’instabilité.
La numéro deux de l’ONU a fait part des autres violations choquantes des droits humains « amplement documentées », dont le viol, le recrutement forcé et l’exploitation.
Amina Mohammed a noté que la violence des gangs continue de ravager le pays et elle a dénoncé des « efforts délibérés pour éroder l’autorité de l’État, semer le chaos et faciliter l’exploitation des communautés vulnérables ».
« Des gangs lourdement armés attaquent les postes de police, pillent les hôpitaux, occupent les palais de justice et détruisent d’autres installations essentielles », a indiqué la Vice-Secrétaire générale au cours de cette réunion à laquelle participait le Premier ministre haïtien Garry Conille.
Rien qu’entre janvier et fin août, les Nations Unies ont recensé plus de 3.400 personnes tuées, 1.600 blessées et plus de 1.000 enlevées par les gangs, qui sont composés de 30 à 50 % d’enfants, a-t-elle précisé.