Le Bureau des droits de l’homme de l’ONU, le HCDH, a réitéré mardi ses profondes inquiétudes quant au « climat de peur » persistant au Venezuela, après qu’un mandat d’arrêt a été émis à l’encontre du candidat de l’opposition à l’élection présidentielle qui s’est tenue récemment dans le pays.
« Un climat de peur règne actuellement dans le pays. Nous demandons instamment au gouvernement de veiller à ce que toutes les mesures soient prises conformément au droit international des droits de l’homme, dans la transparence, et à ce que des mesures soient prises pour résoudre ce différend de manière pacifique », a déclaré Ravina Shamdasani, porte-parole du HCDH, à des journalistes à Genève.
Cette alerte n’est que la dernière des nombreuses mises en garde lancées par les Nations Unies, les principaux experts indépendants en matière de droits de l’homme et les enquêteurs indépendants nommés par le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies au sujet de la répression violente des voix dissidentes dans ce pays d’Amérique du Sud.
« Des personnes sont détenues pour avoir exprimé leur droit à la participation politique, à la liberté d’expression et à la liberté de réunion », a dit Mme Shamdasani, un jour après que les autorités ont demandé la détention d’Edmundo Gonzalez.
La campagne de M. Gonzalez s’est avérée infructueuse face au Président Nicolas Maduro, qui a été déclaré vainqueur de l’élection de juillet, un résultat contesté par les partisans de l’opposition qui ont mis en doute l’absence de chiffres sur le nombre de votants pour étayer la victoire du Président sortant.