La Libye reste divisée entre deux administrations rivales. Le gouvernement d’unité nationale (GNU), reconnu par la communauté internationale, est basé dans la ville de Tripoli, au nord-ouest du pays, et dirigé par le Premier ministre Abdul Hamid Dbeibeh, tandis que le gouvernement de stabilité nationale (GNS) est basé dans l’est du pays.
Par ailleurs, de violents affrontements entre deux groupes armés ont éclaté à Tajoura, à l’est de Tripoli, le 9 août, faisant des morts, des blessés parmi les civils et des destructions de biens. Les efforts de médiation locale ont permis de désamorcer la situation.
Les récents « actes unilatéraux » des parties rivales en Libye ont conduit à une détérioration rapide de la stabilité politique et économique couplée à une insécurité croissante, a déclaré mardi au Conseil de sécurité une haute responsable de l’ONU dans le pays.
Stephanie Koury, la Représentante spéciale adjointe et responsable de la Mission d’appui des Nations Unies en Libye (MANUL), a déclaré que ces développements « ont accru les tensions, renforcé les divisions institutionnelles et politiques et compliqué les efforts en vue d’une solution politique négociée ».
La MANUL s’efforce de promouvoir la désescalade, et elle a souligné la nécessité du soutien du Conseil.
« Le statu quo n’est pas viable », s’est alarmée Mmr Koury, précisant qu’« en l’absence de nouveaux pourparlers politiques menant à un gouvernement unifié et à des élections, vous voyez où cela nous mène : une plus grande instabilité politique, financière et sécuritaire, des divisions politiques et territoriales bien ancrées, et une plus grande instabilité nationale et régionale ».