Mort d’Émile : accident, homicide… « aucune hypothèse n’est privilégiée » à ce jour, a affirmé mardi soir le procureur de la République d’Aix lors d’une conférence de presse. Ce mardi 2 avril à 18h00, le procureur de la République d’Aix-en-Provence Jean-Luc Blachon a tenu une conférence de presse. Durant 20 minutes, il a partagé les derniers éléments de l’enquête concernant la mort du petit Émile. disparu le 8 juillet 2023 au Vernet dans les Alpes-de-Haute-Provence.
C’est la première conférence de presse depuis le 18 juillet, dix jours après la disparition de l’enfant. « Entre la chute de l’enfant, l’homicide involontaire et le meurtre, on ne peut toujours pas privilégier une hypothèse plus qu’une autre pour expliquer la disparition, puis la mort de l’enfant Émile », déclare le procureur d’Aix-en-Provence Jean-Luc Blachon lors d’une conférence de presse, trois jours après la découverte d’ossements du garçonnet disparu début juillet dans un hameau des Alpes-de-Haute-
Mort d’Émile : on vous retrace l’affaire
Le 8 juillet 2023, à 17h15, Emile est aperçu pour la dernière fois par deux voisins dans une ruelle du Haut-Vernet, hameau de 25 habitants à 1.200 mètres d’altitude, sur les flancs du massif des Trois Évêchés (Alpes-de-Haute-Provence), où il venait d’arriver pour les vacances d’été dans la résidence secondaire de ses grands-parents maternels. Ses parents, une famille catholique très croyante, habitent La Bouilladisse (Bouches-du-Rhône) et ne sont pas présents ce jour-là. La gendarmerie est alertée vers 18h et une enquête pour recherche des causes de disparition inquiétante débute le 9, assortie d’un appel à témoins. Une battue réunit des centaines d’anonymes venus prêter main forte les deux premiers jours.
Enquêteurs et militaires continuent ensuite à inspecter minutieusement 97 hectares de champs, bois et terrains escarpés, sans succès. La trentaine de maisons du hameau rattaché à la commune du Vernet sont aussi fouillées, les habitants interrogés et leurs véhicules visités. Le 12 juillet le parquet de Digne annonce que l’enquête bascule sous le régime de l’enquête préliminaire. Puis, le 18, il ouvre une information judiciaire justifiée par « la complexité de l’affaire » auprès du pôle de l’instruction d’Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône). Deux juges d’instruction sont saisis du dossier, toujours pour recherche des causes de disparition inquiétante.
Le 25, des équipes cynophiles spécialisées dans la détection de restes humains, appuyées par des drones, sont déployées au Vernet. Le 21 août, l’affaire évolue encore. L’enquête est requalifiée en faits criminels « d’enlèvement », de « détention » et de « séquestration ». Cette dénomination offre davantage de possibilités aux enquêteurs, même si rien ne permet de privilégier cette piste.
Les enquêteurs continuent d’explorer les lieux. Mais les fouilles du plan d’eau du Vernet et d’une dalle de béton d’un chalet ne donnent rien. Tout comme celle de la ferme d’un jeune agriculteur du Haut-Vernet.
Le 28 mars dernier, une mise en situation est organisée avec les 17 personnes présentes au Haut-Vernet le jour de la disparition. Elle doit permettre de reconstituer les faits et comprendre comment le garçon a pu disparaître. Un vaste et strict dispositif est mis en place mais le mystère reste entier jusqu’au 30 mars, jour où une randonneuse prévient la gendarmerie après avoir trouvé le crâne d’un enfant. Le lendemain, les analyses confirment que les ossements retrouvés sont bien ceux du jeune Emile Soleil. Depuis, les recherches se poursuivent. La zone où le crâne a été retrouvé est bouclée.