Alors que des violents combats se poursuivaient mardi à Gaza, y compris des attaques signalées contre des hôpitaux de la ville de Khan Younis, dans le sud de l’enclave palestinienne, les agences humanitaires de l’ONU ont exprimé leur profonde inquiétude pour les patients et d’autres personnes en quête de traitement qui n’ont « aucun moyen d’entrer et de sortir ».
S’exprimant à Genève, Christian Lindmeier, porte-parole de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a confirmé que l’hôpital Al-Khair était « l’un des deux hôpitaux qui font actuellement l’objet d’un raid ». Il a précisé que l’hôpital Nasser était désormais pratiquement assiégé et qu’il n’y avait aucun moyen d’entrer et de sortir de l’établissement.
« Je sais que ce doit être un scénario horrible sur le terrain, avec des gens qui ne savent pas ce qui va se passer dans les prochaines minutes », a dit le porte-parole de l’OMS.
Il a ajouté que seuls 14 hôpitaux fonctionnent encore à Gaza – sept au nord et sept au sud – où les besoins en matière de santé sont énormes après plus de trois mois de bombardements intenses de l’armée israélienne, suite aux attaques sanglantes du Hamas en Israël qui ont fait quelque 1.200 morts et environ 250 personnes prises en otages le 7 octobre.
Le chef de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a lancé une alerte lundi soir sur la plateforme X (anciennement Twitter), concernant des informations faisant état de « combats continus » près des hôpitaux de Khan Younis, où la violence empêche d’atteindre les personnes récemment blessées à l’extérieur des hôpitaux et de leur apporter des soins.
La situation est « absolument inacceptable et ne correspond pas à ce que devrait subir n’importe quel établissement de santé dans le monde », a insisté M. Lindmeier, soulignant qu’une vingtaine d’hôpitaux ne fonctionnent plus à Gaza.