Lors de cette compétition internationale, organisée par le Massachusetts Institute of Technology (MIT) de Boston, plus de 350 projets de solutions scientifiques avaient été présentés pour répondre à des besoins sanitaires et environnementaux. Dans ce cadre, l’équipe toulousaine avait travaillé d’arrache-pied sur son projet intitulé Elixio qui visait à reproduire la fragrance de la violette de la manière la plus écologique possible.
En effet, les fleurs telles que la violette, le lys, le lilas, le muguet, la pivoine ou encore le gardénia ont toutes un point commun : il s’agit de fleurs muettes. Très odoriférantes, ces plantes qui ravissent les sens sont dotées d’une odeur qu’il est impossible de capturer naturellement pour en faire un parfum. Les parfumeurs utilisent donc la pétrochimie pour y remédier. Un recours qui peut s’avérer nocif pour la santé et avoir un impact dangereux sur l’environnement. Or, ces six étudiantes et étudiants ont réussi l’exploit de recréer le parfum de la violette grâce à des microorganismes !
Avec le soutien financier du parfumeur Robertet, ils ont créé un système biotechnologique avec deux micro-organismes : une levure qu’ils ont travaillée de manière à ce qu’elle produise l’odeur principale de la violette et une cyanobactérie capable de nourrir la levure grâce à la lumière et du CO2. Ils ont déployé leurs efforts tout l’été afin d’obtenir ce système biologique, durable et non polluant à temps pour le concours.
L’équipe était composée de six étudiantes et étudiants en microbiologie moléculaire ou génie biologique (Université́ Toulouse III – Paul Sabatier – Master Biotechnologie / Faculté́ sciences et ingénierie et INSA Toulouse – Département Génie Biochimique). Elle était encadrée par des chercheurs, des enseignants-chercheurs et des doctorants du Toulouse Biotechnology Institute (TBI et TWB – CNRS / INRAE / INSA Toulouse), du Centre de Biologie Intégrative (CBI – CNRS / UT3) à Toulouse, et du Laboratoire de Recherche en Science Végétale (Université de Toulouse, CNRS, UT3, Toulouse INP).