Selon l’agence onusienne basée à Rome, cet « important déficit de financement au cours des six prochains mois menace sa capacité à répondre aux besoins alimentaires et nutritionnels critiques de millions d’Éthiopiens et de réfugiés en situation d’insécurité alimentaire ».
Le PAM fait état d’un déficit de 579 millions de dollars pour fournir une aide alimentaire vitale à 12 millions de personnes en Éthiopie au cours des six prochains mois. Ce montant comprend 316 millions de dollars qui sont nécessaires de toute urgence pour fournir une aide alimentaire et nutritionnelle à 3,7 millions de personnes dans le nord de l’Éthiopie au cours des six prochains mois.
« Outre les graves difficultés auxquelles sont confrontées les populations touchées par le conflit dans de nombreuses régions, nous sommes profondément préoccupés par la vulnérabilité liée au climat et par l’insécurité alimentaire dans les zones sèches des plaines », a déclaré le Représentant du PAM en Ethiopie, Steven Were Omamo.
Plus de 13 millions de personnes souffrent d’insécurité alimentaire en Éthiopie
Cette annonce du PAM intervient alors que les organismes humanitaires onusiens s’efforcent d’atténuer la crise de la faim dans le pays. Plus de 13 millions de personnes souffrent d’insécurité alimentaire en Éthiopie, en raison des effets combinés prolongés de la sécheresse, des inondations, des invasions de criquets pèlerins, des perturbations des marchés, des prix élevés des denrées alimentaires, et de la pandémie de Covid-19 – tous exacerbés par le récent conflit qui s’étend au nord du pays.
« Une aide alimentaire et nutritionnelle complète et en temps voulu est essentielle pour soulager les souffrances de millions de personnes en Éthiopie », a ajouté M. Omamo. En attendant, des niveaux records d’insécurité alimentaire aiguë sont attendus au moins jusqu’à mi-2022. Les régions du nord, du sud et du sud-est de l’Ethiopie sont « les plus préoccupantes, selon les dernières Perspectives de sécurité alimentaire en Éthiopie (FEWSNET) ».
Au nord de l’Éthiopie, la situation de la sécurité alimentaire dans les trois régions d’Afar, d’Amhara et de Tigré est déjà « critique » et s’aggravera si les interruptions de l’aide humanitaire dues au conflit se poursuivent. « Les impacts du conflit en cours – notamment la perturbation continue des flux commerciaux et une activité économique minimale – viendront s’ajouter aux pertes déjà importantes de nourriture et de revenus », a indiqué le PAM.




