Au moins 50 migrants et réfugiés sont morts noyés dans un naufrage au large de la Tunisie alors qu’ils tentaient de traverser la Méditerranée de la Libye vers l’Italie et une trentaine d’entre eux ont été secourus, a indiqué, mardi, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
« Au moins 50 migrants se sont noyés au large des côtes tunisiennes après avoir quitté la Libye dimanche, selon une trentaine de survivants (bengalais) secourus par les autorités tunisiennes », a indiqué dans un tweet, Safa Msehli, porte-parole de l’OIM. « Nos équipes en Tunisie fournissent une assistance humanitaire aux personnes secourues, notamment un abri », a-t-elle ajouté.
Lundi, un bateau « sur le point de couler », transportant plus d’une centaine de migrants et réfugiés, a été intercepté par la marine tunisienne à environ 40 kilomètres au large de l’île de Djerba. Selon les autorités tunisiennes, le navire avait pris la mer dimanche soir, depuis le port libyen de Zouara.
Le Bureau de l’OIM en Tunisie indique avoir fourni une assistance médicale urgente à 113 migrants secourus à la suite d’une opération de recherche et de sauvetage menée par les autorités tunisiennes au large de Djerba le 17 mai ».
Près de 7.000 réfugiés et migrants interceptés par les garde-côtes libyens
« L’équipe de l’OIM sur le terrain a distribué de la nourriture, de l’eau et des articles non alimentaires à tous les migrants concernés », a précisé le bureau de l’agence onusienne dans ce pays d’Afrique du Nord, relevant qu’un hébergement a été proposé à 62 migrants dans deux abris de l’OIM à Zarsis.
Plus largement, l’OIM continue de soutenir les efforts de recherche et de sauvetage des autorités pour sauver la vie des migrants. Elle s’engage à assurer « le flux d’aide aux migrants qui sont confrontés à des situations vulnérables et de détresse ».
Par ailleurs, des centaines de migrants sont régulièrement interceptés en mer et ramenés en Libye. Selon un décompte établi le 9 mai dernier par l’Agence de l’ONU pour les réfugiés (HCR), près de 7.000 réfugiés et migrants ont été secourus ou interceptés par les garde-côtes libyens et débarqués en Libye depuis le début de l’année 2021.
Le HCR estime à plus de 4.500, le nombre de réfugiés et de migrants (dont 88% d’hommes et 12 % de femmes) détenus dans des centres de détention officiels en Libye. Plus de 1.100 d’entre eux sont des personnes relevant de la compétence du HCR, qui continue à plaider pour la fin de la détention et la libération ordonnée des réfugiés tombés dans la communauté urbaine, où l’agence onusienne continue à renforcer sa réponse.