Ils s’en étaient pris à une agence bancaire, aux forces de l’ordre, leurs cibles habituelles, mais ce soir, c’est un camion de la CGT qui a été saccagé par les casseurs sur la place de la Nation à Paris. Un tag » CGT collabo » a été inscrit sur le flanc du véhicule. La rupture entre les syndicats, organisateurs et presque propriétaire de cette traditionnelle journée du 1er mai, et les contestataires radicaux est désormais totale.Pour le politologue, Patrick Martin-Genier, les blacks blocs ont gagné cette bataille de communication. Car il s’agit bien d’une bataille d’image. Depuis 5 ans, les black blocs infiltrent les cortèges syndicaux pour s’attaquer aux forces de l’ordre et à ce qu’ils considèrent comme des symboles du capitalisme, comme les agences bancaires.En 2019, Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, avait dû être évacué de son propre défilé du 1er mai. Cette année, les radicaux de tous bords ont pris date sur les réseaux sociaux. Cinq mille policiers et gendarmes ont été déployés face à des blacks blocs qui s’attaquent désormais à eux sans aucune retenue. À Paris, 34 personnes ont été interpellées. Les cortèges du 1er mai ont aussi été perturbés par des casseurs à Lyon où les forces de l’ordre ont été la cible de projectile.