Inssa Halidi, un mahorais de 23 ans, a été condamné, ce jeudi 10 octobre, à 17 ans de prison par la cour d’assises d’Ille-et-Vilaine, pour le viol d’une nounou à Rennes en février 2018. Il n’est pas fréquent que la notion d’héroïsme soit au coeur d’un procès d’assises pour viol. Celui dont a fait preuve la victime a pourtant été central dans les débats qui se sont tenus à Rennes du 7 au 10 octobre. Dans la bouche de son avocate, Maryvonne Lozachmeur, d’abord. Elle a dit son admiration devant sa cliente symbole de l’altruisme et de la capacité à penser aux autres quitte à se sacrifier elle-même. Dans celle de l’avocate générale qui a salué le courage incroyable de la victime qui a tout fait pour protéger les deux enfants dont elle avait la garde. Et dans les premières phrases de la plaidoirie de l’avocat de la défense, Me Eric Cesbron : On ne peut passer sous silence son héroïsme. Des mots de la victime, le public ne saura rien. À sa demande, son audition, tout comme celle des parents des deux enfants, s’est tenue à huis clos. Pas d’explication Ceux d’Inssa Halidi, l’accusé mahorais de 23 ans, ont parfois manqué de clarté au cours des trois jours d’audience. Jugé pour viol, violences et menaces de mort, il apparaît désemparé face aux questions de la cour. Demande qu’on les lui répète. Se contredit entre la version du jour et celles qu’il a pu donner aux enquêteurs ou au juge d’instruction. Les faits pour lesquels il était jugé remontent au 7 février 2018. Ce jour-là, armé d’une machette, il sonne au domicile d’une famille qui réside dans une impasse du centre-ville de Rennes. Il menace la baby-sitter et la viole. Les enfants qu’elle gardait son témoin de la scène et victimes de violences.