Le ministre de l’Intérieur dénonce une « infamie »
Un rassemblement en soutien à l’auteur de la tuerie à la Préfecture de police de Paris, prévu jeudi à Gonesse, va être interdit, a annoncé ce mercredi 9 octobre le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner, qui dénonce une « infamie ». « La manifestation prévue à Gonesse en soutien à l’assassin de la préfecture de police est une infamie et une insulte à la mémoire de nos policiers. Je me suis entretenu avec le préfet du Val-d’Oise : le rassemblement va être interdit », a indiqué le ministre de l’Intérieur sur Twitter. Christophe Castaner a également annoncé son intention d’alerter la justice à la suite de propos tenus par l’organisateur de l’événement. « Propos odieux » « J’ai demandé que les propos odieux tenus par son organisateur soient dénoncés au procureur de la République, sur le fondement de l’article 40 du code de procédure pénale », a complété le ministre, toujours sur le réseau social.
Vers des poursuites pénales ?
Dans un message posté sur Facebook, Hadama Traoré, un activiste politique d’Aulnay-sous-Bois, affirme que l’auteur de la tuerie, Mickaël Harpon, « n’est pas un extrémiste religieux » et appelle à un rassemblement devant la mairie de Gonesse (Val d’Oise) de 13 h à 15 h jeudi. « Une demande de manifestation classique a bien été déposée par Hadama Traoré, l’analyse est en cours, nous allons rapidement donner une réponse », a déclaré la préfecture du Val d’Oise. Droite et extrême droite, mais aussi certains à gauche, étaient vent debout mercredi contre l’organisation de cet hommage au tueur de la préfecture de Paris, réclamant son interdiction et pour certains la poursuite de ses initiateurs. « Bien sûr il faut l’interdire » « Bien sûr il faut l’interdire, il n’y a même pas de question à se poser », a réagi Frédéric Péchenard, vice-président (LR) de la région Ile-de-France et ancien directeur général de la police nationale, sur LCI. « Comment croire qu’Emmanuel Macron pourrait lutter contre + l’hydre islamiste + alors qu’il n’arrive même pas à faire interdire une manifestation de soutien à l’assassin de quatre policiers organisée par un ver de terre ? », a demandé Marine Le Pen, la présidente du Rassemblement national, sur Twitter.