En République démocratique du Congo (RDC), le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) constate, avec préoccupation, une hausse du nombre d’arrivées de réfugiés en provenance du Soudan du Sud.
« Ces derniers jours, des milliers de personnes désespérées ont traversé la frontière pour fuir les combats et la violence contre les civils », a déclaré ce mardi à Genève un porte-parole du HCR Babar Baloch.
L’Agence des Nations Unies pour les réfugiés estime que près de 5.000 réfugiés seraient arrivés dans plusieurs villages frontaliers près de la ville d’Ingbokolo, dans la province de l’Ituri au nord-est de la RDC. Selon certaines informations, 8.000 personnes seraient par ailleurs déplacées à l’intérieur du Soudan du Sud, près de la ville de Yei.
« Les civils fuient les affrontements qui ont débuté le 19 janvier entre l’armée et l’un des groupes rebelles, le Front national du salut (NAS) dans l’Equatoria-Central, une région au Soudan du Sud qui est frontalière avec la RDC et l’Ouganda », a ajouté M. Baloch. Ces affrontements « bloquent l’accès humanitaire » aux zones affectées par les combats.
La faim et la soif
Selon le porte-parole du HCR, il n’est pas étonnant qu’à leur arrivée, ces réfugiés sud-soudanais soient « épuisés et tenaillés par la faim et la soif ». Les zones dans lesquelles les réfugiés sont arrivés sont difficiles d’accès, les routes et les ponts étant endommagés et en mauvais état.
Les autorités congolaises encouragent les nouveaux arrivants à s’éloigner de la zone frontalière instable et à rejoindre d’autres localités plus à l’intérieur de la RDC, où ils peuvent obtenir davantage d’aide.