Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme condamne la recrudescence de la violence dans les régions du sud-ouest et du nord-ouest du Cameroun. « Nous condamnons fermement les violations des droits de l’homme et les exactions commises contre les populations des régions du nord-ouest et du sud-ouest du Cameroun », a déclaré Ravina Shamdasani, porte-parole du Haut-Commissariat, lors d’une point de presse organisé mardi à Genève.
« Nous sommes profondément préoccupés par la recrudescence de la violence dans les régions du sud-ouest et du nord-ouest du Cameroun, car nous continuons de recevoir des informations faisant état d’enlèvements et d’assassinats par des groupes armés, ainsi que d’exécutions extrajudiciaires par les forces armées de l’État », a-t-elle ajouté.
Ravina Shamdasani a fait valoir qu’outre l’enlèvement très médiatisé et la libération ultérieure de 78 étudiants et de trois membres du personnel d’une école secondaire presbytérienne de Bamenda, dans le nord-ouest du pays, le Haut-Commissariat reçoit régulièrement des informations faisant état d’enlèvements, qui auraient été commis par des groupes sécessionnistes armés.
Au cours des deux dernières semaines, le Bureau des droits de l’homme indique avoir reçu des informations faisant état d’enlèvements de huit élèves et d’un responsable d’école à Kumba, dans le sud-ouest du pays, et d’au moins 13 religieuses près de la localité de Bamessing, dans le nord-ouest du pays.
« Ils ont tous été libérés par la suite, après que des parents ont payé des rançons et que le diocèse catholique de Kumba est intervenu », a précisé la porte-parole.